Passée la porte du Sud, on pénètre en territoire Bara , une sorte de no man’s land reculé et pratiquement désertique, une grande prairie ponctuée de palmiers Satrana.
Les grands et forts Bara sont une ethnie composée de pasteurs nomades qui parcourent les grands espaces à la tête d’immenses troupeaux de zébus, symbole de richesse et fierté de tout un peuple. Le vol de bétail, encore d’actualité, est une tradition ancestrale. Acte glorieux et courageux, plein de séduction, par lequel, le Dahalo (voleur de bétail) prouve sa bravoure et ainsi reçoit les faveurs des belles demoiselles Bara.
Dès leur plus jeune âge, les Bara sont initiés au rodéo ainsi qu’à la lutte à mains nues appelée Ringa. Ces manifestations sont l’occasion de réunir la population nomade Bara.
Autrefois le ringa, sport spectaculaire, constituait un entraînement physique au combat.
Ces fêtes sont accompagnées de musique et de la curieuse danse du Papango, au cours de laquelle un homme juché sur un poteau de bois mime l’envol d’un oiseau de proie.