Bateaux Madagascar – Goélettes pirogues, boutre, voiliers, Ocean Indien Madagascar.

    Bateaux, goélettes et pirogues, les voiles gonflées par le vent, sur la côte occidentale de Madagascar, elles sont appelées boutres, nom ancien donné aux premiers bateaux qui assuraient le commerce entre les îles de l’Océan Indien.

    Les goélettes sillonnent le canal du Mozambique, les voiles gonflées par le vent. Elles ressemblent étrangement aux goélettes européennes d’autrefois et leur passage silencieux sur les flots bleus semble un voyage hors du temps.

    Sur la côte occidentale de Madagascar, elles sont appelées boutres, nom ancien donné par les habitants de la région aux premiers bateaux qui assuraient le commerce entre les îles de l’Océan Indien.

    C’est à l’avènement de Radama II, en 1861, que celui ci soucieux d’ouvrir Madagascar au reste du monde, demanda à Napoléon III de lui envoyer des charpentiers de marine afin d’enseigner à son peuple l’art de la construction navale. En 1894, la famille Joachim envoyée pour cette mission, après plusieurs séjours dans différentes villes de la Grande Ile, s’établit enfin à Morondava.

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    Vivant à proximité des pêcheurs Vezo, ils proposent à ces derniers de fabriquer de grands bateaux plus rapides et plus pratiques que les pirogues construites dans la région. En 1904, lorsque Madagascar devient une colonie française, le fils aîné de la famille Joachim demande à Galliéni l’autorisation de créer une école de charpenterie navale. Il faudra attendre 1913 pour que les chantiers de l’école voient le jour.

    Rapidement, les bateaux se multiplient dans la région et sillonnent le canal du Mozambique, les cales remplies de marchandises et denrées rares, rendant le commerce maritime florissant. Les villages de la côte malgache connaissent un essor économique important et crucial et deviennent peu à peu les villes que nous connaissons de nos jours.

    Chaque villageois participe à la construction des Dames de l’océan et sur les plages, à l’ombre des cocotiers, chacun s’active pour faire naître des bois coupés les bateaux malgaches, selon des techniques et traditions de charpenterie qui demeurent inchangées jusqu’à ce jour.