En 1643, le navigateur Etienne de Flacourt ordonna la construction d’un fort qui deviendra la place forte des comptoirs français durant trente ans, la route des Indes passant non loin.
En l’honneur du prétendant à la couronne du Royaume de France, le futur Roi Soleil, Louis XIV, l’endroit fut baptisé Fort Dauphin. La tribu Antanosy toléra cette présence étrangère jusqu’en août 1674 puis décida de lui réserver le même sort qu’aux portugais, un siècle auparavant. Malgré la disparité des armements, ceux qui survécurent à l’affrontement tinrent un siège héroïque pendant plusieurs jours dans l’enceinte du fort jusqu’à l’arrivée inopinée et salvatrice du navire Blanc Pigeon.
Puis, pendant plus d’un siècle, la rade Dauphine abrita un grand nombre de nefs et de galions de tous horizons qui venaient se ravitailler avec le consentement des autochtones, peuple d’éleveurs et d’agriculteurs appréciant néanmoins le troc et donc très efficaces dans le commerce.
De nombreux pirates ont marqué l’histoire de la région avec des légendes qui content encore de nos jours l’existence de trésors cachés. Jusqu’au début du XIXème siècle, Fort Dauphin restera une base commerciale reconnue et assidûment fréquentée par l’ensemble des flottes croisant dans l’Océan Indien. Aujourd’hui, elle est devenue un haut lieu du tourisme malgache.